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Voilà un mot qui fait peur. Et pourtant, ce n’est que le signe d’une réparation bien faite sur un choc un peu plus fort qu’un autre.

 

Vous allez voir dans l’article qui suit qu’il faut dédramatiser ce type de réparation et que sur une 911, en raison de son architecture c’est facile, relativement bénin et souvent préférable ne serait-ce que par contrôle.

Voici en détail une explication théorique du travail effectué et des exemples interessants de réparation.

 

En tout premier lieu, il faut d’abord comprendre comment est fabriquée une 911

 

Il faut bien voir que tous les éléments de carrosserie comme de structure se démontent et peuvent être remplacés par des pièces neuves, toutes parfaitement référencées par Porsche. Voici à titre d’exemple la structure globale d’une 911 et les blocs avant d’une classique et d’une 964 (valable sur le principe pour les 993). On y voit qu’aucune pièce n’est irremplaçable.



L’arrière est construit sur le même principe, et là encore tout peut être remplacé

Dans un deuxième temps, examinons ce qui se passe en cas de choc


Et pour cela regardons la voiture par le dessous. En raison de sa structure, l’avant et l’arriere de la voiture vont être assez sensibles aux déformations des longerons. Ils vont avoir tendance à plier ainsi que leurs tôle de support. Le problème c’est que les points d’ancrage des suspensions vont se trouver déportés, et donc la géométrie de la voiture sera modifiée. Ces décalages peuvent aller de quelques millimètres à quelques centimètres. On voit sur le schema ci-dessous les points d’ancrage des suspensions avant (1) et les points arriere (2).



Les voici dans la réalité. On remarquera sur la deuxième photo que les ancrages supérieurs ont été renforcés, car il s’agit ici d’une caisse destinée à la compétition.

 

Maintenant examinons un cas concret


On voit surla premiere photo une déformation spectaculaire. Mais comme nous savons comment la structure est constituée, l’analyse des dégâts et de la réparation à effectuer devient plus simple. Parfois, le choc est répercuté sur le côté opposé (2eme photo)… C’est l’effet pervers de la barre anti-rapprochement qui solidifie l’ensemble qui va se déformer en bloc au lieu de s’écraser



En regardant en détail on voit qu’il y a plusieurs pliures, au niveau du longeron, mais aussi au niveau du support du longeron. Le bloc avant a été écrasé et devra être remplacé. En revanche, on voit que les pliures ont bougé les ancrages de suspension et il va être nécessaire de remettre l’ensemble « d’équerre »

 

Technique utilisée pour redresser les tôles


Historiquement on utilisait un cadre en acier, très lourd (1 tonne) sur lequel on pose la voiture sur ses points d’ancrages de suspension. Pour cela les trains roulants doivent avoir été préalablement démontés ce qui représente un travail considérable. Le carrossier loue alors les gabarits correspondant au véhicule à réparer (vous pouvez les reconnaître facilement, ces cadres sont de couleur bleue) et il construit son gabarit qui lui servira à mesurer les écarts et à servir d’appui pour redresser le véhicule.


Habituellement, on redresse d'abord en tirant sur l'élément accidenté à l'aide d'un vérin hydraulique (en général on tire un peu plus car la tôle se rétracte légèrement lorsqu’on relâche la pression), puis on coupe le morceau déformé et on le remplace par soudure, la voiture étant toujours fixée à sa grosse table). Dans le cas où l’élément n’est pas remplacé (faible déformation), on va appliquer un petit cordon de soudure à l’endroit de la pliure afin de redonner à la tôle sa rigidité d’origine.

La technique du marbre a évolué et CSA est équipé d’un marbre à mesure laser qui présente plusieurs avantages :

  • Il n’est plus nécessaire de démonter les trains roulants ce qui évite un lourd et coûteux travail. Grâce à cette facilité d’utilisation, nous n’hésitons plus, en cas de doute à contrôler les alignements d’un véhicule accidenté sans déformation de structure apparente. Cela n’aurait pas été fait avec les gabarits classiques. Cela nous a ainsi permis plusieurs fois de redresser des véhicules pour quelques millimètres . Il faut savoir qu’un coup de trottoir peut modifier la valeur de ces alignements). Vous comprenez ainsi aisément pourquoi on trouve certains véhicules en circulation qui malgré de multiples réglages de trains continuent a user irrégulierement les pneus ou à avoir tendance à tirer à gauche ou à droite.
  • Les gabarits ne sont plus loués et la précision est meilleure. En effet, après plusieurs années d’utilisation entre des mains peu scrupuleuses, ces gabarits perdent de leur précision
  • Le nombre de points de mesure est beaucoup plus important, d’où meilleure précision

    Quel est le principe ? : il s’agit de soulever le véhicule (nous le posons sur un cadre classique, mais sans gabarit) et de disposer des réglettes sous la coque à des endroits précis. Un pinceau laser projeté sur ces réglettes mesure les déformations. On saura ainsi exactement où redresser et de combien. Autre avantage, le carrossier suit en temps les valeurs des écarts pendant qu’il redresse la tôle

    Notre banc laser se présente ainsi :



A titre d’exemple, pour une 993, voici toutes les mesures possibles

 

Contrôle de la qualité des réparations


Il faut savoir que la réparation au marbre fait partie du cahier des charges des constructeurs lorsqu’ils sortent un nouveau véhicule et que ces derniers doivent être soumis à des crash tests après réparation afin de confirmer que les qualités de structure sont bien conservées.

Concernant les réparations effectuées chez un carrossier, le véhicule doit être présenté à l’expert sur marbre avant réparation, sur marbre après réparation et enfin totalement remonté. L’expert vérifiera notamment que les pièces vitales pour la sécurité ont bien été remplacées.et demande un controle de train roulant parallelisme. Il est notamment impossible de faire valider la réparation si l’expert constate des traces de mastic sur les longerons.

Le risque principal qui subsiste dans ce type de réparation concerne en fait un mauvais traitement anti corrosion. Nous apportons un soin tout particulier à ce sujet en traitant les pièces à plusieurs étapes pendant le remontage et en utilisant des techniques de soudures reconnues pour leur résistance à la corrosion

 

Voyons en image la suite de la réparation

 


Même si les trains ne sont pas démontés, il est néanmoins nécessaire de démonter tout ce qui va gêner pour une inspection complète des pièces sensibles. Dans un choc avant comme celui qui nous interesse, tout le bloc avant est démonté jusqu ‘à l’habitacle. Cela permet un travail de meilleure qualité et une fiabilité du travail accrue.



Puis on commence le remontage. Le longeron a été changé, la face avant également. Le véhicule a été validé par l’expert. Il est retiré du cadre et le remontage commence. Les ailes sont positionnées pour commencer à vérifier les alignements.



Lorsque le véhicule est prêt pour le montage final, tous les éléments sont présentés afin de valider les parfaits alignements. Ici on peut constater que le résultat est très satisfaisant. On va pouvoir fixer les ailes et passet le véhicule en peinture.

Si le travail de redressement des tôles a été fait proprement cela permet d’éviter ce genre de résultat final que le véhicule porte comme la signature d’un choc …



Une petite remarque : vous noterez dans les photos suivantes que le véhicule n’a pas son compat de capot. Cela est du à une rupture de stock chez Porsche…Il aura fallu 2 mois pour obtenir ces pièces. Le carrossier peut hélas donner dans un cas comme celui-ci l’impression de prendre son temps.

Le véhicule passe alors en peinture. C’est l’occasion validée par le client de passer un voile complet sur la carrosserie.



Puis on termine le remontage, notamment avec la pose délicate du nouveau parebrise (collé sur les 993)
On voit bien sur les photos la necessité de faire ressortir le joint avec une lame, opération très risquée pour la corrosion future si cela est fait sans soin.



A noter que pendant le jours qui suit la peinture le véhicule est rentré le soir en cabine à peinture afin d’éviter les chocs thermiques sur la nouvelle peinture la nuit qui conduiraient à une peinture qui ne brille pas mate à terme



Et voilà le véhicule terminé. Cela a beau être notre métier, nous avons toujours autant de plaisir à voir concrétisées ainsi les heures de travail passées.



Voilà . Maintenant vous savez tout sur les réparations. Nous sommes certains que vous pouvez regarder d’un œil beaucoup plus technique ce genre de photo :



Nous avons également dit en début d’article que tout était réparable…Bien sûr vous aurez compris qu’il y a quand même des limites !!!! :

 

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